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La Commission du Conseil national à côté des besoins de la population

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Sans se préoccuper de l’inquiétude de nombreux retraité(e)s, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) a rejeté, sans analyse sérieuse de la situation, l’initiative AVSplus et, par conséquent, la hausse de toute urgence nécessaire des rentes AVS. Sa majorité ne tient pas compte du fait que le niveau des rentes des 1er et 2e piliers des personnes à bas ou moyens revenus est aujourd’hui insuffisant, notamment pour beaucoup de femmes. Elle refuse de voir que les rentes AVS sont toujours plus à la traîne des salaires et que des dégradations des prestations s’annoncent dans le 2e pilier dans un avenir prévisible. Le renforcement de l’AVS est donc la voie royale pour arriver à un niveau des rentes qui soit décent. Si l’on n’améliore pas l’AVS, demain, toujours plus de retraité(e)s dépendront des prestations complémentaires (PC). Les personnes qui, à cause de salaires bas, de travail à temps partiel ou d’interruptions de carrière, ne feront pas de grandes affaires avec leur 2e pilier, sont dans une situation précaire. Comme elles n’ont pu accumuler qu’un modeste avoir de vieillesse, elles ne toucheront qu’une petite rente du 2e pilier. C’est surtout vrai pour les femmes, mais aussi pour les travailleurs et travailleuses âgés qui ont de la peine à se maintenir sur le marché du travail. Mais les salarié(e)s qui ont eu une carrière professionnelle normale ne roulent de loin pas non plus sur l’or. Par exemple, un boulanger dont le dernier salaire se montait à environ 5 500 francs doit se contenter, une fois à la retraite, de rentes (1er + 2e piliers) représentant un peu plus de 3 000 francs. Ainsi, le mandat constitutionnel selon lequel les rentes des 1er et 2e piliers doivent permettre de « maintenir de manière appropriée son niveau de vie antérieur » n’est pas rempli. La rente AVS est la principale source de revenu pour la majorité des retraité(e)s. Pour eux, avoir 200 francs de plus par mois dans le porte-monnaie (350 pour les couples) représente un grand soulagement. De plus, augmenter les rentes AVS est une mesure bien plus efficiente que gonfler le 2e pilier. L’adaptation, attendue depuis trop longtemps, des rentes AVS aux salaires réels pourra également être financée. Les 4,1 milliards de francs que cela devrait coûter pourront être couverts avec un prélèvement de 0,8 % sur les salaires ; cela, d’autant plus que les cotisations salariales n’ont jamais été augmentées depuis 1975, contrairement aux pourcents prélevés sur les salaires pour le 2e pilier, qui se montent désormais en moyenne à plus de 18 %. Dire que la hausse des pourcents de salaires destinés à l’AVS nuira à l’économie, est donc un mensonge. Si le Conseil national devait aussi ignorer les signes du temps, l’USS et ses partenaires mettraient tout en œuvre, dans une campagne de votation intense, pour qu’il n’y ait pas toujours plus de personnes dépendant des PC et qu’après des années de stagnation, les rentes bénéficient enfin à nouveau d’une amélioration notable. Ce qui sera déterminant pour les citoyen(ne)s, c’est le montant de la rente auquel ils pourront s’attendre une fois à la retraite. 
renseignements
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante responsable de la politique sociale à l'USS, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication et porte-parole de l'USS, 079 249 59 74

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